Histoire de Frontenay-Rohan-rohan


Petit rappel historique
Vers 1455 est éditée la Bible de Gutenberg avec des caractères mobiles.
 Création des premiers hauts fourneaux en 1460. 
Christophe Colomb a débarqué sur les côtes antillaises en 1492, deux ans plus tard le traité de Tordesillas partage le monde entre l’Espagne et le Portugal. 
Cabral découvre le Brésil en 1500 et le mousquet apparaît en Allemagne.
 L’année 1501 voit le début des importations d’esclaves africains aux Amériques. 
Michel-Ange commence le plafond de la chapelle Sixtine en 1508.
 En 1515, François 1er remporte une grande victoire à Marignan. 
En 1516, première manufacture d’armes à feu à Saint-Etienne. 
Les Portugais vont coloniser le Brésil entre 1521 et 1530. 
Rabelais écrit Le Pantagruel et le Gargantua entre 1532 et 1534 
En 1540, première utilisation du rail dans les mines en Angleterre. 
Copernic écrit “de revolutionibus orbium coelestiun ” en 1543. 
François premier meurt en 1547 et Henri II devient roi de France.
 En 1562 John Hawkins est le premier anglais à pratiquer le commerce des esclaves entre l’Afrique occidentale et le Nouveau Monde. 
Dans les années 1577-1580 le corsaire Francis Drake sévit dans le Pacifique.

 C’est dans ces années 1560, qu’arrive (ou est déjà présent) le père Rocher à Frontenay. Dans les années 1580, le père Rocher est content car sa femme accouche d’un fils qu’ils vont prénommer Guillaume. D’autres enfants vont suivre ou le précéder mais il manque encore quelques preuves.


Mais, qu’est-ce donc ce village de Frontenay-Rohan-Rohan ?
Il était habité depuis le néolitique, puisque des haches de pierre polie de cette période ont été trouvées en divers endroits de la commune. D’après certains documents, le village de l’époque aurait pu s’appeler “mirle ”.
Un officier romain du nom de Frontinus reçu des terres en Saintonge à deux pas de l’actuelle Niort pour pacifier la route de La Rochelle. Il y créa sa Villa Frontinus, origine du nom de la ville de Frontenay.
 D’autres traces de la période romaine existent :
 - à Epannes où se trouve le Pont-de-Cesse (le pont de César).
 -Lors de la conquète romaine des troupes d’auxiliaires scythes, la tribue Teïfales, venant de Perse se sont installés en Poitou vers 306 après JC. Ils y ont d’ailleur créé le mythe de Mélusine.
 -L'église romane, fondée par Aldéarde en 1015, aujourd'hui disparue.
 -Le prieuré, qui supporta jusqu'en 1118 de lourdes coutumes seigneuriales.

 En 1152 Aliénor d’Aquitaine épouse en seconde noce avec Henri Plantagenet qui va devenir en 1154, roi d’angleterre sous le nom d’Henry II. Dès lors le Poitou passe sous domination anglaise.

 Les Lusignan, descendants des scythes, sont propiétaires de la châtellenie dans les années 1200. Les Lusignan vont fortifier Frontenay. Sa puissante forteresse, protégée par une double enceinte hérissée de multiples tours qui servit de base de guerre à Hugues de Lusignan, au XIIIe siècle, lorsqu'il se rebella contre le pouvoir royal. En 1242, le roi de France prit la forteresse et fit détruire les murailles. C’est à partir de cette date que la ville fut baptisée Frontenay-l'Abattu.

 En 1466, Louis XI autorisa la reconstruction des murailles. La seigneurie de Frontenay devient propriété de la famille de Rohan en 1501. Quelques siècles plus tard, Louis XIV, voulant flatter les Rohan, fit de “l’Abattu ” un duché-pairie. La ville est donc deux fois aux de Rohan. Pendant 80 ans la ville s’appela “Rohan-Rohan”. A la révolution, le nom de la ville est changé en Frontenay. Le 12 mai 1897 le nom de la ville devient définitivement Frontenay-Rohan-Rohan. 

Frontenay-Rohan-Rohan fut visité par plusieurs souverains, tel Napoléon à son retour d'Espagne en 1808, en raison de sa position géographique. La borne 712, située sur la vole de communication entre Niort et Frontenay indiquait en milliers de toises la distance exacte entre la ville et le coeur de la capitale. 

En plus de Frontenay et de ses hameaux (Le Gué, La Bassée, Faugery, Aitz) huit paroisses étaient comprises dans la juridiction de ce duché-pairie qui s’étendait jusqu’aux portes de Niort.    
Les huit paroisses étaient :
 -Amuré (dolmens et seigneurie de Chantoiseau),
 -Arçais
 -Bessines,
 -Epannes,
 -Saint-Symphorien (Crespé, Lens),
 -Sansais (le marais, La Garette), 
 -Vallans,
 -Le Vanneau (en 1778 Barthélémy Tardy fût autorisé par l’évêque de Sainte à ouvrir une école pour garçons).  

Industrie du draps à Frontenay-Rohan-Rohan
La laine poitevine était très renommée au 17 ème siècle et l’industrie textile était florissante. Aussi de nombreuses fabriques existaient-elles à ou près de Niort. Les gros draps ainsi tissés étaient expédiés en Anjou, en Touraine, en Berry, en Bretagne, puis en amérique où beaucoup de poitevins s’étaient installés. A Frontenay, au lieu dit Faugerit, existait un moulin à drap situé sur la Courance, cours d’eau plus ou moins parallèle à la Sèvres. Ce moulin avait sa roue directement dans la rivière coutrairement aux moulins à blé qui utilisaient des dérivations ou biefs. Ainsi, le moulin recevait de l’eau propre et claire nécessaire à la fabrication des serges. Plusieurs hommes de la famille Rocher ont travaillé comme tisserants ou comme marchands pour la vente des draps. Cette industrie a semble-t-il disparue sous le 1er empire.